Qui sommes-nous ? ACCUEIL Pourquoi nous sommes contre
Comment adhérer ? L'avancement du projet Quelques photos maintenant...
Ils l'ont dit ou écrit... Première enquête publique Quelques sites intéressants...
Participer à la pétition...   Un peu de technique...
Ce qu'en disent les présidentiables... Ce qu'en disent les sénateurs... Ce qu'en disent les députés...
Le Grenelle de l'environnement...    

Projet de la SEREN                              Projets de VALORCA

 

1er projet charbon déposé : Projet de la SEREN

Ce que les réunions publiques dans les communes de Lucenay-les-Aix, Cossaye et Toury-Lurcy nous ont appris

 

Cette présentation est extraite du dossier édité par la SEREN, complétée par sa communication par brochures. Elle n'engage donc qu'elle ! Nous publions à sa suite l'analyse point par point qu'en fait l'ADSN.

 

La Société d'Exploitation des Ressources Energétiques du Nivernais (SEREN) souhaite exploiter une mine de charbon à ciel ouvert sur le site de Lucenay-les-Aix/Cossaye.

L’importance des réserves accessibles et le niveau de production appellent à s’orienter vers une solution permettant la combustion sur place du charbon de Lucenay-les-Aix/Cossaye, évitant la mise en œuvre de lourds moyens logistiques. Celle-ci repose sur la construction sur le site d’une centrale de 1000 MW, appelée à fonctionner 4500 à 5000 heures/an, consommant la totalité de la production de la mine, et dont l’approvisionnement en eau serait fourni par l’Acolin et l'Ozon, rivières bordant l’exploitation .

L’implantation d’une centrale électrique sur le site permettra de disposer d’une installation de combustion performante, à haut rendement (45%, grâce à la première réalisation en France d’une chaudière à charbon pulvérisé à cycle supercritique), générant de ce fait des quantités de gaz à effet de serre sensiblement inférieures (réduction de 20%) à celles que peuvent émettre des installations mises en service il y a plus de vingt ans.

L’investissement global (mine + centrale) s’élèvera à 1.4 milliards d’euros.

Après une phase préalable de 4,5 ans nécessaire à la réalisation des travaux préparatoires et au montage des installations, l’ensemble énergétique ainsi créé permettra la création durable de 400 emplois directs (les effectifs pourront atteindre 1000 personnes pendant la période de construction).

STATUTS DE LA SEREN

La Société d’exploitation des ressources énergétiques de la Nièvre (SEREN) a pour objet l’obtention de la concession de combustibles de minéraux solides Lucenay-les-Aix/Cossaye ainsi que les autorisations administratives nécessaires, en vue de l’exploitation de la mine de charbon et de la centrale thermique à implanter sur le site.

La SEREN  a été créée le 18 juillet 2006

 1)  Forme : Société anonyme

2)   Capital : 100 000 € qui sera porté à 4 M € en Août 2006

3)   Associés :

-         PACIFICO (40.9%) SCA au capital de 1 196 736,48 euros dont le siège social est à Paris 2 – 12 rue Volney,
RCS 362 500 274 représentée par M. Jean-François Hénin - société détenue à 99,04% par Monsieur Jean-François Hénin et les membres de sa famille - dont l'activité est le placement en valeurs mobilières

-         MACIF PARTICIPATIONS (20%) SAS au capital de 11 400 000 € dont le siège social est à Paris 9 – 22 rue Joubert,
RCS 343 421 202 représentée par M. Gérard Andreck - dont l'activité est Administration d'entreprises, Holding

-         Développement et Partenariat (20%)

D&P PME IV GESTION  SAS au capital de 32 886 610 €, dont le siège social est à Paris 16 – 152 avenue de Malakoff,
RCS 483 183 844, représentée par M. Thierry Jullien -  dont l'activité est Holding, administration d'entreprises

D&P PME SAS, au capital de 15 240 900 € dont le siège social est à Paris 16 – 152 avenue de Malakoff,
RCS 448 026 468, représentée par M. Thierry Jullien - dont l'activité est Holding, administration d'entreprises

-         Financière de Rosario (15%) SA au capital de 3 120 000 € dont le siège social est à Paris 8 – 20 rue Royale,
RCS 716 580 477 représentée par M. Jean-François Michaud - dont l'activité est Administration d'entreprises

-         François JACLOT (4%) demeurant à Paris

-         Jean-François Hénin (0,1%) demeurant à Paris

 4)  Siège social : 20 rue Royale 75008 PARIS

DEMANDE DE CONCESSION

La demande de concession a été déposée en Préfecture le 31 juillet 2006. La SEREN sollicite l'octroi pour une durée de 50 ans d'une concession minière de houille relative au site de Lucenay/Cossaye pour une surface de 66 km².

Des modifications et compléments ont été apportées au dossier le 28 août 2006 : la demande de concession ne porte plus que sur 24,33 km².

Délimitation de la concession demandée Plan de la concession demandée

 

PROJET

Légende :

Bassin  Fosse 
Verse Convoyeurs
Centrale Retenue

Ce que les réunions publiques dans les communes de Lucenay-les-Aix, Cossaye et Toury-Lurcy nous ont appris :

 

ð Concernant les emplois

Pendant la phase de découverture et de construction, il y aura 337 emplois à la mine. Concernant la construction de la centrale, 700 emplois cumulés sur 5 ans seront nécessaires. (les différents corps de métiers se succèdent, comme lors de la construction d'une maison). Ces 700 emplois viendront partiellement de l'extérieur.
Pendant la phase d'exploitation, la mine emploiera 337 emplois et la centrale 100. Une cinquantaine d'emplois seront supprimés dans la mine, lors de l'arrêt de la verse.

ð Concernant le CO2

"Le gros problème, c'est le CO2. On ne sait pas faire..." - "Il n'y a actuellement pas de procédé industriel de stockage de CO2".

"Nous avons passé commande à Alsthom. Ce sera un dispositif post-combustion"

Remarques : Sur le site d'Alsthom, on peut voir qu'ils construisent en 2006 aux Etats-Unis une centrale pilote de 5 MW avec capture d'une partie du CO2 à l'ammoniaque. Ce procédé a démontré en laboratoire qu'il capturait 90% du CO2 à un coût nettement inférieur aux autres technologies de capture.
La première installation de capture de CO2 sur les fumées d'une centrale électrique (Esbjerg) a été inaugurée le 15 mars 2006 au Danemark. D'une puissance de 420 MW, la centrale d'Esbjerg accueille l'installation pilote dont l'objectif est de capter
1 tonne de CO2 par heure pendant 2 ans. Actuellement opérationnels, notamment au Japon, les procédés conventionnels de captage du CO2 sur les fumées d'installations industrielles de grande taille ont un coût estimé entre 50 et 60 € par tonne de CO2. Le pilote industriel de la centrale du Danemark doit permettre de réduire par 2 le coût de la tonne de CO2 évitée, le ramenant entre 20 et 30 €.

ð Concernant l'eau

La mine apportera de l'eau. Il y a une nappe captive. Elle a été trouvée lors du sondage H. 
Concernant la consommation de la centrale, un peu moins de 2000 m3/h. (soit  10% du débit annuel de l'Ozon et de l'Acolin chaque année, ce qui reste à démontrer...) - "Dans l'étude de définition d'Alsthom, 5 000 m3/heure". 

M. Besson : "Les nappes phréatiques seront nécessairement rabattues"

ð Concernant le périmètre d'exploitation

Il n'y aura qu'une seule fosse. La deuxième fosse n'existera pas (remarque : elle est pourtant mentionnée au §4 enjeux et perspectives dans le projet déposé en mairie). Le cimetière de Lucenay ne sera donc pas dans l'enceinte.

Où vont passer les routes ? "je ne suis pas capable de vous le dire"

ð Concernant l'électricité

L'électricité sera vendue sur le marché électrique au plus offrant, pas forcément EDF.

Lors du fonctionnement, l'électricité sera le 2ème poste du budget, soit l'équivalent de 100 000 MW par an.

ð Concernant la ligne Haute Tension

Ce sera une ligne à très haute tension. RTE, l'agence de transport de l'électricité est chargée d'une étude..., c'est tout ce que nous avons pu apprendre lors des deux premières réunions. Lors de la réunion de Toury-Lurcy, M. Jaclot "nous a laché" que la ligne (400 000 V) partirait à l'est... 

Remarques : Bizarre, Bizarre. Elle passerait au-dessus de la mine... La ligne HT 400 000V à l'est passe à Montceau les Mines...A l'ouest, la ligne HT 400 000 V passe à Nevers, Azy et Tresnay, et est bien plus proche.
Quand on connaît les coûts d'investissement des lignes Haute tension (0.46 à 0.91 millions d'euros par km en 400 000 V, en fonction des milieux à traverser, pour les lignes aériennes avec pylônes traditionnels)

ð Concernant les impacts visuels

Un merlon de terre sera dressé tout autour.

ð Concernant les promoteurs du projet

C'est un projet entièrement privé. Pas de subventions.

ð Concernant la création de l'Observatoire Economique et Environnemental

Cet observatoire sera mis en place dès la fin des réunions publiques.  Il sera présidé par un expert indépendant. Il sera composé par les maires des 3 communes concernées, des représentants des associations qui travaillent sur ce secteur, et des experts de tous bords...

Sa mission : s'inscrire dans le temps et recueillir des avis d'experts. Toutes les questions posées lors des réunions publiques ont été enregistrées.

Un compte-rendu des travaux devrait pouvoir être disponible sur le site du Conseil Général.

 

 

2ème Projet charbon déposé : Projet de VALORCA

Cette présentation est extraite du dossier édité par VALORCA

La société VALORCA (Société en cours de constitution) a déposé une demande de concession de mines du charbon nivernais pour une durée de 50 ans sur le même périmètre que celui de la SEREN.

Cette société dont le président est Daniel CAILLE aura pour actionnaires la société SAS Daniel CAILLE, et le fonds ALOE ENVIRONNEMENT. Cette société s’appuiera pour son développement sur le fonds Sinequanon qui lui-même réunira début 2007 des investisseurs financiers.

Le fonds Aloe Environment détient des participations dans des sociétés allemande (Envirotherm) et chinoise (Longmen Group).

La demande de projet :

- Extraction du grisou (coalbed méthane)  : un titre minier pour le stockage et le captage de ce gaz sera demandé
- Puis exploitation du charbon sous forme souterraine (avec 1 terril) 
- Production d'électricité sur le site en priorité (soit à partir de gaz, soit à partir du charbon) et éventuellement solution de gazéification du charbon

Après lecture du dossier, on en retient :

  - que VALORCA souhaite que le projet de Lucenay/Cossaye soit retenu comme site pilote (des programmes européens sont incitateurs par le financement d'aides directes ou de programmes de recherche)

- que 7 sondages complémentaires sont nécessaires pour préciser les caractéristiques qualitatives, géométriques, hydrogéologiques du gisement. Et dans le même temps exploration de techniques alternatives (coalbed methane, gazéification, combustion in situ, carbochimie, liquéfaction...)

- qu'il existe 2 types d'exploitation souterraine et que le type choisi n'est pas encore défini (2 possibilités) 

          1.  Par soutirage/foudroyage sous bouclier marchant (risques de combustion spontanée du charbon, et cette méthode entraîne des tassements, voire des effondrements très importants en surface et à très court terme)

Cette méthode s’applique particulièrement aux couches épaisses. Dans une telle méthode, le travail s’effectue à l’abri de boucliers surdimensionnés qui protègent le personnel et les équipements. Cette technique a fait ses preuves à Blanzy et est couramment employée en Chine et en Inde notamment. Elle permet des taux de récupération en couche de 70 à 80%.

        2. Par chambres et piliers abandonnés

Cette méthode extrêmement mécanisée, consiste à tracer le gisement par tranches d’environ 4 mètres de haut en laissant des piliers correctement dimensionnés permettant de tenir le toit de la couche. L’évacuation du charbon entre le front d’abattage et les premiers convoyeurs s’effectue par des engins de transport adaptés.

Le taux de récupération de cette méthode diminue avec l’approfondissement, passant d’environ 35% à 250 mètres à 20% à 350 mètres.

Dans le cas de chambres et piliers, l’affaissement ne devrait s’amorcer qu’après quelques années d’exploitation. Cet affaissement pourrait varier de 2 mètres à 12 mètres, en fonction de la puissance des veines de charbon dépilées, et couvrir une superficie d’environ 500 hectares à la fin de l’exploitation, en tenant compte de la règle des 55°

D'autre part, ces deux méthodes peuvent être parfaitement complémentaires.

Pour plus de renseignements sur les techniques d'exploitation

      

Le projet d’implantation de l’exploitation de Lucenay/Cossaye se trouve dans une zone rurale essentiellement agricole et forestière sur laquelle s’est développé un habitat dispersé. La superficie de la concession s’étend sur 22.4 km². Elle est traversée par 2 rivières, l’Ozon et l’Acolin et par six routes départementales.

Le gisement est recouvert par 200 à 330 mètres de terrains stériles.

Dans le cas d’une exploitation souterraine l’emprise des aménagements en surface sera relativement faible, avec des impacts sur la faune, la flore et le paysage peu conséquents. Seule une verse sera nécessaire pour les matériaux provenant du traçage des descenderies et des galeries aux stériles.

Les techniques envisagées engendreront des phénomènes de subsidence ou d’affaissements à plus ou moins long terme. Ces affaissements entraîneront une certaine modification des bassins versants avec création de dépressions pouvant se remplir d’eau et la déstabilisation de constructions et d’aménagements existants.

Les nuisances liées aux vibrations, au bruit et à la pollution de l’air seront très limitées.

L’exploitation concernera en phase 1, la zone d’environ 100 hectares située à l’aplomb du secteur « La Métairie – Le Bois des Membras ». Elle renferme un potentiel d’environ 80 millions de tonnes de charbon. (Production annuelle de 0.9 millions de tonnes) Le gisement se situe à une profondeur moyenne de 250 mètres.

Au-delà de cette phase 1, l’exploitation se développera vers le Sud, secteur « Les Topeaux – Les Membras ».

L’accès au gisement se fera par une descenderie d’environ 2 km de long permettant d’accéder aux panneaux Nord.

L’évacuation du charbon se fera par une seconde descenderie, inclinée à 25°, d’environ 1000 m  de long. Cette descenderie sera équipée d’un convoyeur à bandes.

emprise des travaux souterrains

emprise de l'affaissement potentiel

terril

 

 En janvier 2009, la société VALORCA a déposé une nouvelle demande. Il s'agit cette fois d'une demande de Permis Exclusif de Recherches (PER) d'hydrocarbures liquides ou gazeux.

Pour en savoir plus sur cette demande