LES DANGERS

 

 

Quels sont les risques locaux pour la santé, la sécurité et l'environnement

  Les risques de fuite encourus ne sont pas négligeables. Ils sont bien connus et mal maîtrisés :   

1) Les risques de fuites

2)   Acidification des nappes phréatiques et des sols.

La fuite progressive en raison d'une faille, d'une fracture ou d'un puits non détecté : Une libération lente et continue du CO² entraînerait simplement une dissémination lente dans l'atmosphère. Beaucoup d'effort pour rien. Au passage les sols et nappes phréatiques auront été pollués et acidifiés.

La fuite soudaine par défaillance du puits d'injection ou par remontée dans un puits abandonné  : Une libération soudaine et importante de CO2 entraînerait des risques immédiats pour la vie et la santé si des êtres humains étaient exposés à des concentrations de CO2 dans l'air supérieures à 7 à 10 % par volume. Un dégazage soudain aurait un impact important. En petite quantité le CO² ne présente aucun danger. Au contraire, une libération rapide et soudaine peut être mortelle. 

Le 21 Août 1986 au Nord-Ouest du CAMEROUN au Lac Nyos, le CO² d'origine volcanique a été libéré en quelques heures. Une explosion gazeuse a  projeté dans les airs, comme un bouchon de champagne, une colonne d'eau à une hauteur dépassant 80 m. L'énorme quantité de gaz carbonique libéré, étant plus dense que l'air, a ensuite "coulé" dans les vallées avoisinantes en asphyxiant toute forme de vie jusqu'à 30 km du lac. 1 700 villageois et des milliers de têtes de bétail ont péri. 

La quantité de 300 000 tonnes qui a provoqué ce drame est tout à fait négligeable si l'on compare à la quantité de CO² émis par une seule centrale thermique en un an, soit plus de 4 millions de tonnes.

Les conséquences d'une concentration élevée de CO2 dans le sous-sol peu profond peuvent être des effets mortels pour les plantes et les animaux du sous-sol et la contamination des eaux souterraines. Des flux importants associés à des conditions atmosphériques stables peuvent entraîner des concentrations locales élevées de CO2 dans l'atmosphère qui risquent de nuire aux animaux et à l'homme. L'élévation de la pression due à l'injection de CO2 pourrait provoquer de petits phénomènes sismiques.

 

Doit-on faire courir ce risque aux populations ? Seront-elles informées ?

En France il est en tout cas impératif de prendre son temps et de ne pas jouer aux apprentis sorciers. Les premières mesures à prendre sont tout naturellement une diminution de la consommation (économie d'énergie notamment dans les bâtiments) et d'abandonner la production d'électricité au charbon. Le lobby du charbon propre ne se soucie pas forcément de la population mais bien plus de la manne financière qui va arriver lorsque ces techniques seront mises au point.

Étant donné la durée très longue du stockage géologique du CO2, il pourra s'avérer nécessaire de surveiller les sites pendant très longtemps

 
Extrait du rapport de l'INERIS (page 17)
sur les risques liés au stockage du CO2

Représentation des aléas relatifs à la filière CCS (page 20)

 

 

(1) EOR : récupération assistée de pétrole

(2) EGR : récupération assistée de gaz

Documentation

 

Etat des connaissances sur les risques liés au stockage géologique du CO2 - Les risques en phase d'injection

Rapport établi par l'INERIS le 19/3/2010 (135 pages)

Outre les questions de la faisabilité technique, de la viabilité économique et de l'efficacité environnementale d'une telle solution, se posent les problèmes de la sécurité des personnes et des biens ainsi que de l'impact sur le milieu environnant, à court et à long terme, de telles opérations. En effet, les pratiques de captage, transport et stockage du CO2 ne sont pas, a priori, dénuées de tout risque. L'évaluation de ces risques suscite d'ailleurs une part importante de l'effort de recherche consacré à la CCS depuis plusieurs années. Cette évaluation est particulièrement délicate du fait du faible retour d'expérience disponible. Les complexes de stockage de CO2 les plus anciens ne sont opérationnels que depuis une dizaine d'années et aucune expérimentation d'abandon, par exemple, n'a encore été menée dans ce domaine.

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